Staline, une barbarie moderne / La grande terreur en URSS, 1937/1938

900 portraits de personnes arrêtées pour des crimes présumés contre l’Etat, puis exécutées et entérées dans des fosses communes en des lieux secrets, seront projetés pendant toute la soirée. Pendant quatre années, Tomasz Kizny, photographe polonais, a réalisé en Russie une vaste enquête sur « La grande Terreur en URSS ». En moins de deux ans (1937 et 1938), la propagation de la répression massive à travers toute l’Union soviétique entraîna l’arrestation de 1,7 million de personnes pour des crimes présumés contre l’État. 700 000 d’entre eux furent exécutés et enterrés dans des fosses communes en des lieux secrets.

Conférence débats au “Bal”, 6, Impasse de la Défense, 75018 – Paris, le 13 mars (je sais, c’est passé) mais allez vous promener de toutes les façons dans ce lieu très intéressant : « NOTRE RÊVE EST D’OUVRIR À PARIS UN NOUVEAU LIEU DÉDIÉ À L’IMAGE-DOCUMENT, À L’EMPLACEMENT D’UNE ANCIENNE SALLE DE BAL DERRIÈRE LA PLACE DE CLICHY. UN LIEU D’EXPOSITION, DE CONFRONTATION ET D’INTERROGATION DES MULTIPLES APPROCHES POSSIBLES DU RÉEL, UN LIEU EN RÉSONANCE AVEC L’HISTOIRE EN MARCHE. » RAYMOND DEPARDON-PRÉSIDENT

Le Bal et un livre superbe des éditions Noir sur Blanc

Museum of everything

Pendant mon escapade parisienne, j’ai pu voir l’Exhibition #1 au Museum of Everything, le musée ambulant pour des artistes qui créent sans intention, sans éducation et sans célébration. En Octobre 2012, The Museum of Everything arrive à Paris avec Exhibition #1.1, un voyage épique à travers cinq cents œuvres d’artistes autodidactes, visionnaires et atypiques, organisés dans les couloirs étroits et les salles de classe silencieux d’un séminaire catholique ancien située dans Saint-Germain des Près. Notre histoire alternative de l’art des siècles 19e, 20e et 21e, embrasse les artistes qui fonctionnent hors de la théorie, le marché et la société d’art. Pour eux, comme pour The Museum of Everything, l’acte créatif et l’impulsion de faire ne dépend pas de la destination ou la définition.

Une exposition étonnante dans un lieu atypique pour ce quartier de Paris avec le charme des lieux improbables, en devenir, entre deux mondes, le monde de l’art et le monde de la folie. Une scénographie à la hauteur du propos, tous les détails sont faits dans la cohérence du thème, jusqu’à la blouse des intervenants qui nous expliquent certains parcours artistiques, une étiquette du musée cousu maladroitement à même la blouse, la présence d’un musicien des rues, un café…

À voir absolument avant le 31 mars, date de la fermeture.

Site du musée, à voir aussi dans le même esprit à la fois naif et créatif.

exposition Rodin

On connaît Rodin sculpteur, mais connaît-on Rodin dessinateur ? Cette exposition rassemble de façon spectaculaire 300 dessins des trente dernières années. C’est dans la dernière partie de sa vie, la forme d’expression prépondérante de l’artiste. À plus de 60 ans, Rodin entame une véritable carrière de dessinateur. Il a toujours dessiné mais ses dessins postérieurs à 1890 peuvent être considérés comme la dernière manifestation de son génie.A travers la reconstitution de grandes séries identifiables (les petits dessins à l’encre et à l’aquarelle de 1890-1895, les dessins au trait et au lavis faits autour de 1900, les Psychés, les Femmes aux peignoirs, les Danseuses Cambodgiennes, les dessins modelés et estompés autour de 1910, les derniers dessins envahis de couleurs…), certains thèmes et certaines caractéristiques du dessin de l’artiste sont explorés : la pratique du dessin et les enjeux de la forme reprise, corrigée, raturée, découpée, dédoublée…; la maîtrise du trait continu et synthétique ; le rapport des corps à l’espace ; enfin la femme fatale ou les corps sexués.

Une exposition superbe, inattendue qui nous révèle un trait moderne, énergique, plein de poésie et aussi un rapport au modèle chargé de sensualité. Et profitez aussi pour vous revoir la jardin du musée…

Exposition jusqu’au premier avril 2012.
Musée Rodin – 79, rue de Varenne – 75007 Paris

Nicole Dextras

Une artiste canadienne “environnementale” travaillant sur de multiples médias, incluant la sculpture, des installations publics et la photographie. À remarquer ces sculptures éphémères qui interagissent avec le climat, lettrages en glace, vêtement enfermés dans leur coque glacées. Du land art mais aussi un travail sur le vêtement dans la nature, empreinte humaine évanescente, sur la lettre, empreinte humaine tout autant. De la poésie pour commencer l’année…

Nicole Dextras

Laterna Magica

“Pour la 8e année, Fotokino propose à Marseille le rendez-vous d’hiver des arts de l’image. Du 24 novembre au 24 décembre, expositions, projections, rencontres et ateliers prendront place dans plus de dix lieux de la ville. Espace d’expérimentation pour tous, enfants et adultes, chaque édition offre de découvrir le travail de fabricants d’images fixes ou en mouvement, émergents ou majeurs. Et de percevoir le monde sous un angle inédit.”

À ne pas louper si vous êtes dans le coin. Un choix d’artistes, graphistes, toujours très intéressant. Cette année en intro, du 24 au 26 novembre, rencontre avec Sarah Moon et Kathy Couprie, Exposition Ed Fella, exposition de l’Articho et Bettina Henni. rencontres avec GUsto, Patrick Lindsay et l’Articho.

Laterna Magica

Futura

Une exposition à la galerie Anatome à Paris jusqu’au 23 juillet 2011 sur “L’histoire en images du Futura, un caractère emblématique de la modernité.” Un livre de Michel Wlassikoff et Alexandre Dumas de Rauly aux Editions Norma et une exposition à la galerie Anatome retracent l’histoire du Futura, caractère omniprésent dans nos vies mais surtout emblématique du concept de modernité surgi au XXe siècle. L’avènement du Futura est d’abord celui des caractères sans empattement. Officiellement dénommés Linéales, ils sont aussi appelés Grotesk, Antique, Sans serif ou même Gothic (!) suivant les pays. Apparus dès le XIXe siècle ils s’imposeront au cours du XXe siècle, leur impact visuel étant jugé plus adéquat aux besoins de la publicité et de la communication. En Allemagne, le débat entre anciens et modernes est d’autant plus vif que le pays utilisera jusqu’en 1941 comme l’alphabet gothique (le vrai) comme alphabet officiel. Le Bauhaus, sous l’impulsion de Laszlo Moholy-Nagy, est à la pointe du combat et forge le concept de « Nouvelle Typographie » pour préconiser des mises en page et des caractères plus inspirés de l’esthétique moderne…

(source Pixelcreation)

un regard sur le monde

Inside Out. Une expérience superbe par JR.

“JR possède la plus grande galerie d’art au monde. Il expose librement dans les rues du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui ne fréquentent pas les musées habituellement. Son travail mêle l’art et l’action et traite d’engagement, de liberté, d’identité et de limite.”

JR crée “l’art infiltrant” qui s’affiche, sans y être invité, sur les immeubles des banlieues parisiennes, sur les murs du Moyen-Orient, sur les ponts brisés d’Afrique ou dans les favelas, au Brésil. Des gens qui vivent souvent avec le strict minimum découvrent quelque chose d’absolument superflu. Et ils ne se contentent pas de voir, ils participent. Des vieilles dames deviennent mannequins pour un jour, des gosses se transforment en artistes pour une semaine. Dans cette action artistique, il n’y a pas de scène qui sépare les acteurs des spectateurs. Comme il reste anonyme et n’explique pas ses immenses portraits grimaçants, JR laisse un espace libre pour une rencontre entre un sujet/acteur et un passant/interprète.

JR

Roman Cieslewicz

Rétrospective sur un des (très) grands du graphisme français et polonais.

Dans la grande tradition polonaise, comme Michal Batory après lui, Roman Cieslewicz se veut un manipulateur d’images: “J’essaie de poursuivre mon travail en croyant aux principes de Bosch, Cappiello, Marcel Duchamp, Rodtchenko et d’autres, à savoir qu’une image qui ne choque pas ne vaut rien.” Ses armes favorites: le collage et le montage photographiques.
Une exposition Zoom à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration jusqu’au 31 mai 2011.

Pixelecreation

Michel Batory

Un grand classique de l’Affiche expose au Musée des Arts décoratifs à Paris, du 20 janvier  jusqu’au 30 avril 2011. Michal Batory  utilise collages et photomontages pour réaliser des visuels surréalistes où le vivant surgit de la matière, où l’humain se mêle à l’animal ou à la plante. Avec en plus un sens de la mise en scène, de la construction de l’affiche qui fait honneur à la tradition polonaise de l’affichisme. Pixel création et musée des Arts Décoratifs

Romka Magazine

Un jolie initiative qui consiste à collecter des photos personnelles et essentielles de photographes professionnels ou amateurs à travers le monde pour les éditer dans un format 14×21. Jolie présentation et une idée simple et touchante : un selection de photos avec comme seul critère le fait qu’elles représentent dans leur expression photographique quelque chose qui vous touche personnellement. romkamagazine.com

Laterna magica 2010

Bienvenue sur Laterna magica 2010

Sept ans, l’âge de déraison pour cette manifestation définitivement indisciplinée. Car cette année, nous irons fureter dans une quinzaine de lieux, à Marseille mais aussi du côté d’Aix-en-Provence et Toulon, durant plus de 4 mois !

Rencontres, projections, expositions et ateliers seront proposés durant le mois de décembre, et pour le plaisir de tous, la manifestation débordera allègrement de ses contours habituels d’octobre à mars.

Sans doute avons-nous été contaminés par l’enthousiasme de l’invité d’honneur, Benoît Jacques, artiste inclassable et pétillant… Voici donc une édition sous le signe des constellations imaginaires, celles que chacun pourra dessiner au gré des visites…

> Programme.pdf

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